22.3.12

Uckroniks: Bilan des interventions en milieu scolaire.

Villers-Bocage, Corbie, Mars 2012.


Les jeudi 15 et vendredi 16 Mars derniers, nous nous sommes rendus, Laura et moi, à Villers-Bocage et à Corbie, pour intervenir une première fois dans les établissements COLLÈGE LES COUDRIERS / rue de la Chapelle à VILLERS-BOCAGE, dans la classe de Sophie Michaux; à l’ECOLE PRIMAIRE / place du 11 novembre à VILLERS-BOCAGE, dans la classe de Michel Chardin ; et au COLLEGE EUGÈNE LEFEBVRE  / boulevard Camille Roland à CORBIE, dans la classe de Nicolas Sauvé.


Programme des deux jours :


Jeudi, 9h30-11h30: Collège de Villers, classe de Sophie. Nous sommes faces à un groupe d’ados lambda, des garçons timides, des garçons bavards, des filles avec des mèches qui rougissent (les filles, pas les mèches), des groupes de potes qui se déplacent toujours par quatre.
Jeudi, 14h00-16h00 : Ecole de Villers, classe de Michel. Ambiance incroyablement calme et tranquille. Michel tient dans sa main cette petite trentaine de dizainaires. Jolie petite école, soleil. Nous avons loisir d’occuper la salle polyvalente.
Vendredi 10h00-12h00 : Collège de Corbie, classe de Nicolas, en compagnie de Sandie. Un silence inattendu, un climat calme et respectueux et des  ados à l’écoute.



Corpus :
Dans les trois classes nous avons fait une brève présentation de la marionnette, équipés de celles que nous avions dans nos valises.
Petite conversation, petit exposé…
Quelques surprises de la part des petits (les primaires) qui d’emblée à la question « qu’est-ce que pour vous la marionnette ? » répondent : « alors c’est quelque chose d’inanimé que l’on manipule pour faire des personnages et raconter des histoires. Il y a différentes tailles de marionnettes. Et il y en a aussi de plusieurs sortent : avec des fils, des qu’on manipule par en dessous avec un bâton, d’autres qu’on met sur la main etc.…, et aussi des très très grandes d’une compagnie qui construit des machines et qu’on voit dans la rue … !!! »
Nous avions quelques idées, quelques pistes… nous les avons vérifiées :

Classe de Sophie : Nous avions un peu préparé la séance de concert avec Sophie. Nous avions émis l’hypothèse de repartir des écritures personnelles issues de l’atelier d’Alain. Avant notre arrivée, les collégiens s’étaient constitués en groupes autour de certains textes, sur lesquels ils ont choisi de travailler. Au final 6 textes et 6 groupes.
La préparation consistait à nommer le choix de texte et à le définir, à essayer de le lire comme n’importe quel texte (en le libérant de son contexte d’écriture parfois intime) et d’y appliquer quelques outils d’analyse. C’est à ce moment que nous sommes intervenus : ils nous ont accueillis en nous faisant, groupe après groupe, un petit exposé de présentation.
De là nous avons décidé de reprendre la lecture, en vérifiant pratiquement une attaque dramaturgique ou une option de mise en scène. Nous avons en fait essayé de mettre en lumière une énergie, une dynamique juste pour chaque texte, pour se poser plus tard la question du langage marionnettique qui répond le mieux à cette dynamique.
Nous sommes repartis en laissant une piste ou deux à chaque groupe, une consigne, un objectif pour la séance suivante.
Classe de Michel : Nous n’étions pas vraiment surs de vouloir utiliser les textes. Nous avions transmis une consigne à Michel : que chacun rapporte une bouteille en plastique (de toute marque, de toute silhouette, de toute taille). Notre objectif était de partir d’un objet aussi banal et quotidien qu’une bouteille en plastique et d’arriver à l’envisager autrement : comme un objet, voire comme un personnage.
Nous avons fait une série d’exercices et de jeux en tous genres (énergie, rythme, imagination…) pour faire connaissance avec le groupe, pour rencontrer ces enfants. Nous avons introduit les bouteilles comme des accessoires, puis comme des objets à manipuler.
Nous avons décidé, au regard de cette première séance, de ne pas construire de marionnettes, mais d'explorer la matière brut. Nous continuerons donc, avec eux, conscients de ce qui a marché sur cette première séance, d’explorer, de faire un atelier de pratique avec eux. La prochaine fois : papier.

Classe de Nicolas :
Nous avons mené une conversation simple autour de la marionnette, surtout autour des différents types de marionnette, avec petite démonstration à l’appui. Nous avons fait passer des marionnettes, de mains en mains et de table en table, dans un climat d’écoute assez impressionnant (nous étions, il est vrai, préparés à rencontrer un public plus agité).
Après une courte pause, nous avons quitté la table et nous sommes mis sur nos pieds. A partir de quelques exercices simples, nous avons essayé de comprendre, à partir de notre propre corps, les mécaniques du corps et les directions du regard. Puis nous avons appliqué ces observations à la manipulation, avec des marionnettes (sacs) de travail, sur table.
Il est clair que l’attention générale s’est re-concentrée avec la pratique concrète. Nous décidons donc leur proposer un atelier de construction. D’ailleurs, pour qu’ils se rendent compte de ce que cela peut être que de construire des marionnettes, et que d’autres personnes « néophytes » travaillent avec nous dans leur ville, nous les avons invités, le lundi suivant, à l’atelier des passagères.

 

Bilan :
Travailler avec des scolaires, ça fatigue !!!
Nous sommes cependant contents d’avoir rencontré ces trois classes, chacune agitée à la juste mesure de l’âge et du tonus de ses occupants. Leur enthousiasme, est assuré, et rassurant.
Nous avons un plan de travail adapté à chaque groupe qui nous semble adéquat et viable. Rendez vous mi mai pour voir l’aboutissement de ces quelques heures de travail.

Guillaume,
Le 18 Mars 2012

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